De Florès à Semuc Champey

Réveil sur le parking à Florès après une nuit rythmée au son de la mauvaise salsa du bar d’en face.

De Flores

Il fait super beau et on décide de faire le tour de la presqu’île avant de reprendre la route pour Semuc Champey. C’est calme et vraiment très agréable. Il est possible de faire des ballades sur le lac, mais il faut au moins 2 heures pour en profiter, donc non.

De Flores

Un petit café (pas bon évidement) plus tard on est sur la route.

Elle est plutôt bonne d’ailleurs, on avance vite, on sera donc à Lanquin, la ville avant Semuc en fin d’après midi. Paysage magnifique. On en profite.

De Semuc Champey

Puis tout se gâte. Plus de goudron, que des cailloux et des trous. Cela devient pénible assez rapidement. Et on sait qu’on n’a fait que la moitié du trajet ! Puis la route redevient bonne et nous reprenons espoir. On a eu tord !!! La route n’existe pas en fait. En plus, le pot d’échappement se déboite : bruit horrible, odeur de gaz d’échappement ! On s’arrête et B tente la réparation avec un bout de bois.

De Semuc Champey

Cela fonctionnera sur 1 kilomètre avant de lâcher à nouveau. Et la qualité de la route est loin de s’améliorer ! Au bout d’une heure, on arrive à un poste de travaux. Le gars nous arrête et nous dit que l’on ne peut pas continuer, qu’il faut que l’on s’arrête ici ou que l’on fasse demi-tour car ils sont en train de dynamiter la montagne pour la construction de la route, et que le passage ne sera rouverte à la circulation qu’à 18h00 !! Il n’est que 15h00, mais faire demi-tour pour aller où ? Refaire les 3 heures de routes pourries pour prendre une autre route, non merci. On va donc attendre…. 3 heures !

On se prépare un petit café, on en propose un à Augusto avec qui on commence à sympathiser, il n’a que ça à faire et nous aussi. C l’intrigue beaucoup en plus. De nombreux locaux passent ici à pied alors qu’on est au milieu de nulle part, assez étonnant pour nous de les voir marcher pendant des kilomètres juste pour aller faire quelques courses…

Puis une moto arrive, elle n’a pas le droit d’aller plus loin elle non plus. Un jeune homme en descend, dépité comme nous. Nouvelle tournée de café ! Arrive un père et son fils Domingo, à pied évidement. On leur offre de l’eau et du café aussi mais la communication est plus compliquée vu qu’ils ne parlent pas espagnol. Augusto traduit dans le dialecte local. Le petit Domingo est vraiment intrigué de nous voir ici, et encore plus avec C, mais il est tellement timide qu’il mettra une heure à se décider de monter pour visiter. Il est trop mignon. On décide de faire une photo avec notre appareil numérique pour immortaliser ces 3 heures d’attente.

De Semuc Champey

Et je le prends aussi en photo tout seul, et lui montre sur l’écran. Il me regarde avec des yeux tout écarquillés de se découvrir en photo sur mon appareil !

De Semuc Champey

Puis lui et son père quitte ce qui sera une route dans quelques mois pour rentrer à leur maison par un petit chemin dans la montagne. La route va rouvrir dans 10 minutes mais la nuit est tombée. Pas le choix, il va quand même falloir rouler sur cette route pourrie de nuit, vu qu’on n’est nulle part. Deux guatémaltèques arrivés à pied eux aussi nous demande de les prendre en stop, pas de souci, ils nous aideront aussi à nous repérer. On roule encore une bonne heure et demi avant de déposer le deuxième gars qui comme c’est la coutume ici nous propose de participer au frais d’essence. Pas question.

On roule encore 1 grosse heure sur la route la plus pourrie depuis le début de ce voyage et ce n’est pas peu dire. On est au bord de la crise de nerfs de se faire remuer dans tous les sens  à cause des énormes trous. On croise un énorme camion avec son chargement de bois qui vient de crever et qui n’a pas de lumière. On en profite pour faire une pause et lui prêter notre frontale.

Vingt minutes plus tard, on arrive à Lanquin, il est 21h00 et on est vraiment naze. On décide d’aller à l’hôtel « El Recreo »dormir dans un vrai lit pour récupérer un peu de cette journée de fou !

 

Le lendemain, on cherche avant tout un garagiste pour réparer le pot d’échappement (et oui il ne s’est pas réparé tout seul cette nuit !) et on trouve notre sauveur qui pour 5€ nous achète la pièce qui s’est cassée et nous répare tout ça. C est comme neuf.

De Semuc Champey

Rencontre d’un couple d’américains qui veulent aller comme nous à Semuc, on les prend et on les dépose à un hôtel sur la route puis il fait vraiment super chaud donc on va se baigner à Semuc Champey. Toutes les galères de la veille prennent enfin un sens une fois sur place. Ce lieu est MAGIQUE ! L’eau est limpide, pure et fraiche, au milieu de la forêt et ses arbres énormes. Un moment parfait dans un lieu parfait (pour 5€/personne quand même)

De Semuc Champey

En fin d’après midi, retour à Lanquin où on décide de changer d’hôtel et on va « El Retiro » un lieu incroyable au bord de la rivière. Rencontre d’un français, Paul, avec qui on refait le monde autour de quelques bières.

Le lendemain, on part pour Coban et heureusement après le croisement, la route est parfaite, refaite il y a peu. Un bonheur ! Mais ça tourne beaucoup donc on progresse lentement, on ne pourra faire que la moitié du chemin pour aller à Attitlan. On trouvera une super pompe à essence à Uspantan (à la sortie du village en contrebas de la route) qui reste ouverte toute la nuit et qui accepte même de nous fournir de l’électricité pour 20Q. Parfait.

 

Le lendemain on reprend la route (toujours bonne, le bonheur tient à peu de chose !) et on arrive à Attilan, réputé pour être un des plus beaux lacs au Monde… prometteur non ?